Analyse des pesticides

Un pesticide est une substance chimique destinée à : réguler, éviter, contrôler ou détruire une catégorie de nuisibles parmi les insectes, mauvaises herbes, rongeurs, champignons (et autres). Utilisé seul ou en mélange, d’origine naturelle et/ou synthétique, le pesticide permet de pérenniser les cultures régulièrement ravagées par les nuisibles et mettant ainsi en danger nos réserves alimentaires de base. Les résidus pesticides peuvent être classés par familles chimiques classiquement utilisés telles les organochlorés, les carbamates (et thiocarbamates), les organophosphorés, les pyréthrinoïdes, les urées substituées, phénoxyherbicides, triazine, pyridines, phtalimides, etc. Ces derniers peuvent être également classés selon leurs cibles parmi les végétaux, les champignons, ou encore insectes et rongeurs.

Il est constaté une utilisation des substances pesticides qui s’est intensifiée au cours des dernières décennies, et ce afin de répondre à l’accroissement de la population mondiale et des besoins. L’analyse des pesticides et de leurs résidus est devenue une obligation dans une démarche de qualité. L’utilisation des pesticides n’est pas limité au secteur agricole : éleveurs, agriculteurs, vignerons, viticulteurs, maraîchers etc. Ils sont également employés dans le cadre domestique pour lutter contre des nuisibles de types cafards, moustiques, et autres insectes nuisibles.
A ce titre, les pesticides sont aussi bien présents dans notre alimentation, que dans les sols, les nappes phréatiques ou encore l’air ambiant. L’analyse des pesticides est devenue incontournable.

Sujet d’actualité omniprésent, les intrants sont souvent décriés pour leurs effets délétères sur la santé car ils peuvent facilement être transférés des plantes vers les animaux et l’être humain via la chaîne alimentaire (par ingestion). L’environnement est également un sujet de préoccupation majeure puisque la dissémination de ces résidus et métabolites associés contamine l’écosystème. Les analyses des intrants démontre que dans la majorité des cas ce sont ces métabolites qui constituent des Polluants Organiques Persistants. Leur association conduit à un réservoir de pesticides persistants par bio-accumulation dans nos aliments tels que : le lait, la viande, les œufs, le poisson ou encore les légumes.

Pour préserver l’environnement et les populations vulnérables, L’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) mène des nombreuses études d’exposition et de toxicité. A partir de ces investigations et analyses, la commission européenne a fixé des Limites Maximales de Résidus (LMR) visant à établir les niveaux les plus élevés de résidus autorisés dans les produits non transformés et destiné à l’alimentation humaine ou animale. Ces limites sont précisées dans le règlement CE n°396/2005. Pour permettre ces avancées, le développement de méthodes analytiques de pointe s’est révélé nécessaire. Selon le type de pesticide, son épandage, la matrice végétale ciblée ou encore les facteurs environnementaux, des disparités de répartitions de ces substances actives peuvent être observées.

L’analyse des pesticides et de leurs résidus est donc devenu un enjeu majeur.